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La récente flambée du prix des propriétés refroidit les intentions d’achat pour les prochaines années

Olivier Roy
Écrit par Olivier Roy

Un vaste sondage Léger sur l’habitation, réalisé à l’automne 2021 et commandé entre autres par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), contient un volet sur les intentions d’achat des Québécois au cours des cinq prochaines années.

Il en résulte que 23 % des répondants envisagent de manière « très » ou « assez » probable d’acquérir une propriété résidentielle au cours des cinq prochaines années. Dans le même sondage effectué un an plus tôt, cette proportion était de 25 %, permettant de conclure à des intentions à la baisse. La flambée du prix des propriétés semble être le principal facteur qui explique cette diminution. La moitié des ménages n’ayant pas l’intention d’acheter ont mentionné que la hausse des prix depuis un an avait eu un impact négatif sur leurs intentions d’achat, une proportion qui augmente à 63 % chez les jeunes ménages (18 à 34 ans). Le corollaire est évidemment que ce sont les jeunes ménages qui sont principalement responsables de la baisse des intentions d’achat.       

La maison unifamiliale et les résidences secondaires font encore rêver

Sur le plan géographique, les résultats laissent voir que les ménages habitant actuellement la grande région de Montréal sont proportionnellement beaucoup plus nombreux (27 %) à tout de même vouloir acheter une propriété dans les cinq prochaines années que ceux de la région de Québec (20 %) et du reste de la province (18 %).

À l’échelle de la province, 81 % des futurs acheteurs planifient acquérir une résidence principale, 17 % une résidence secondaire et 9 % une petite propriété locative. À ce chapitre aussi, il est intéressant de noter que les intentions d’achat d’une résidence secondaire sont significativement plus élevées dans la région montréalaise (18 %) que dans la région de Québec (14 %).

En ce qui a trait au type de propriété envisagé, 81 % des répondants visent l’achat d’une maison unifamiliale, une proportion qui diminue à 76 % dans la région de Montréal. Inversement, les intentions d’achat d’un logement en copropriété sont plus élevées à Montréal (17 %) que dans l’ensemble de la province (14 %). Notons enfin que ce sont les 55 ans et plus qui sont les plus susceptibles de jeter leur dévolu sur une copropriété, tandis que les 35-54 ans représentent le groupe d’âge pour lequel l’achat d’un condo s’avère le moins probable.

 Ce qui motive les acheteurs*

*Note : Les répondants étaient appelés à fournir jusqu’à trois mentions.  

Généralement, l’achat d’une propriété est l’investissement le plus important dans la vie d’un ménage. Il n’en demeure pas moins que c’est d’abord et avant tout l’amélioration de son confort et de sa qualité de vie qui constitue la principale motivation des acheteurs. Cette raison prime (54 %) en effet sur la perspective d’investissement à long terme (30 %). Au deuxième rang, on retrouve l’accession à la propriété (changer de statut de locataire à propriétaire), une raison évoquée par 36 % des futurs acheteurs, une proportion qui grimpe à 50 % chez les 18-34 ans.     

Augmenter la superficie (26 %), changer de quartier, de ville ou de région (21 %) et changer de type de bâtiment (21 %) sont les autres motifs ayant récolté le plus d’appuis. Il est intéressant de noter que de vouloir diminuer la superficie ou la charge d’entretien ne sont des raisons évoquées que par 9 % et 8 % des répondants, mais que si l’on isole les futurs acheteurs de 55 ans et plus, cela passe à 30 % et 25 % respectivement.

Combien les acheteurs prévoient débourser pour leur nouvelle propriété?

Étant donné que les répondants sont plus nombreux à penser acheter une propriété de plus grande superficie, il n’est pas surprenant de constater qu’ils sont aussi plus nombreux à anticiper payer plus cher. Ainsi, lorsqu’on leur a demandé de comparer la valeur de leur future propriété à celle qu’ils possèdent actuellement, 43 % estiment qu’ils vont acheter une propriété plus cher, 30 % aussi cher et 24 % moins cher. Plus précisément, la moitié des futurs acheteurs de la région de Québec envisagent d’acheter une résidence plus cher, comparativement à 40 % dans la région montréalaise. Au bout du compte, le prix moyen de la nouvelle propriété s’élevait à quelque 440 000 $ à Montréal, 298 000 $ à Québec et 288 000 $ ailleurs en province.    

Le prix de la propriété considérée a bien sûr une influence incontestable sur le temps nécessaire pour amasser la mise de fonds, alors que 33 % des futurs acheteurs de la région montréalaise économisaient à ce chapitre depuis plus de cinq ans, comparativement à 24 % dans la région de Québec.

Beaucoup de rénovations en vue suivant l’achat

De nombreux futurs acheteurs (60 %) prévoient d’ores et déjà réaliser des rénovations (d’une valeur d’au moins 1 000 $) à leur future propriété. Le montant consacré aux rénovations est en moyenne de 23 434 $ à l’échelle de la province. Sans grande surprise, les acheteurs expérimentés ont prévu un budget supérieur pour leurs travaux (26 648 $) que les premiers acheteurs (19 414 $). Néanmoins, ce dernier groupe n’est pas moins enclin à rénover que le premier (62 % comparativement à 58 %).  

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