L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé psychologique comme un « état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté ».
Sanctionnée le 6 octobre 2022, la Loi modernisant le régime de la santé et de sécurité du travail (LMRSST) vient, entre autres, inclure des dispositions dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST), notamment sur la notion de santé psychique. En effet, les employeurs ont désormais l’obligation de protéger leurs employé.e.s des risques psychosociaux au sein de leur entreprise, au même titre que les risques physiques, ergonomiques, chimiques ou biologiques.
Ces changements débordent du cadre du travail puisque la LSST prévoit aussi des mesures de prévention dans le cas de violence conjugale ou familiale. Désormais, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires lorsqu’il sait, ou devrait raisonnablement savoir, que le travailleur ou la travailleuse est exposé.e à cette violence.
Mais encore…
Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), les risques psychosociaux du travail sont définis comme étant « des facteurs qui sont liés à l’organisation du travail, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi et aux relations sociales et qui augmentent la probabilité d’engendrer des effets néfastes sur la santé physique et psychologique des personnes exposées », dont la détresse, la dépression, les troubles anxieux, etc.
Toujours selon l’INSPQ, il existe sept principaux facteurs de risque :
- Une charge de travail élevée et des contraintes de temps;
- Une faible reconnaissance des efforts et des résultats;
- Peu d’autonomie et d’influence dans le travail;
- L’insécurité d’emploi;
- Le faible soutien, aide et collaboration des collègues, du ou de la supérieur.e;
- Le harcèlement psychologique;
- Peu de justice organisationnelle.
Comme employeur, comment puis-je m’y prendre?
Bien qu’il existe d’autres démarches, comme la démarche habituelle de prévention des accidents et des maladies professionnelles, l’employeur peut utiliser la démarche d’intervention : identifier, corriger et contrôler.
L’identification des risques psychosociaux peut se faire par le biais d’un sondage ou d’un questionnaire, par des réunions d’équipe ou individuelles, en utilisant des données statistiques et par l’analyse d’événements récents ou à venir ayant un impact possible sur la santé psychologique.
Une fois les risques psychosociaux identifiés, l’employeur doit prendre les moyens pour atteindre ses objectifs en mettant en place les correctifs souhaités ainsi qu’un échéancier réaliste. La boucle se termine par l’évaluation des impacts des mesures mises en place, et peut être ajustée au besoin. Les programmes de prévention de l’APCHQ ont été bâtis pour tenir compte de la nouvelle réglementation en vigueur et inclure les principaux risques psychosociaux liés au travail.
Ceux et celles qui souhaitent approfondir leurs connaissances et connaître les moyens d’agir sur les risques psychosociaux peuvent consulter le Recueil de fiches portant sur les indicateurs de la Grille d’identification de risques psychosociaux du travail de l’INSPQ.
Pour plus d’information, nous vous invitons à communiquer avec le Service de la santé et sécurité du travail de l’APCHQ au 438 315-6768, ou par courriel à service-sst@apchq.com. Vous pouvez également communiquer directement avec l’un ou l’une de nos conseillers ou conseillères.
Source : Formation La santé psychique par Stéphane Paré