Les données récentes de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)1 indiquent que la proportion que représente la construction de maisons unifamiliales devrait rester similaire à celle observée en 2024. Nous anticipons environ 7 700 nouvelles maisons en 2025 et près de 8 300 en 2026 mais cette légère recrudescence demeure très faible d’un point de vue historique.
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Depuis plusieurs années, les maisons unifamiliales occupent une place de moins en moins importante dans les mises en chantier au Québec. Cette tendance, particulièrement marquée dans la région métropolitaine de Montréal, s’explique en grande partie par la hausse du coût des terrains. La chute des mises en chantier pour ce type de propriété a été spectaculaire en 2022 et 2023, mais une légère reprise s’est amorcée en 2024, laissant entrevoir un avenir plus encourageant.
Une relance soutenue par des mesures hypothécaires
La reprise des mises en chantier de maisons unifamiliales devrait se poursuivre grâce à des mesures comme la prolongation de la période d’amortissement hypothécaire à 30 ans pour les nouvelles constructions, entrée en vigueur en décembre 2024. Cette initiative réduit le fardeau financier pour les acheteurs potentiels, rendant ces propriétés plus accessibles.
Le marché de la revente reflète cet engouement, illustré par un nombre croissant de transactions sur le marché de la revente2 : en 2024, le nombre de maisons vendues au Québec a augmenté de 19 % par rapport à l’année précédente.
Les défis des nouvelles constructions
Malgré l’amélioration des conditions hypothécaires, l’acquisition d’une maison neuve demeure dispendieux. Au quatrième trimestre de 2024, le prix médian d’une maison neuve individuelle atteignait 655 000 $3, taxes fédérales et provinciales non comprises. On pourrait donc s’attendre à une plus grande diversité de maisons mises en chantier dans le futur, avec plus de maisons jumelées ou en rangée.
Par ailleurs, le télétravail continue de transformer les choix résidentiels. De plus en plus de ménages optent pour des régions éloignées des grands centres, où les terrains sont bien moins dispendieux. Cette tendance alimente la demande pour des maisons neuves dans les banlieues éloignées et les petits centres urbains. Toutefois, elle ne suffit pas à compenser la baisse générale des mises en chantier, de ce type de propriété, dans les grandes agglomérations.
Des prévisions modérées mais encourageantes
Malgré la légère recrudescence prévue au cours des deux prochaines années, le nombre de mises en chantier de maisons unifamiliales demeurera très faible d’un point de vue historique. Nous anticipons environ 7 700 nouvelles maisons en 2025 et près de 8 300 en 2026.

Pour consulter le rapport des prévisions 2025 – 2026
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1 La SCHL publie des données sur le marché locatif uniquement pour les centres urbains de 10 000 résident·es et plus. Nous ferons donc abstraction des mises en chantier dans les régions rurales