L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a poursuit sa tournée du Québec ces dernières semaines avec une série de rencontres stratégiques dans la région de Mauricie-Lanaudière.
Cette initiative, qui s’est arrêtée dans huit municipalités clés, a permis d’établir un dialogue constructif avec les élu.e.s locaux, municipaux et provinciaux, et les professionnel.le.s du secteur de la construction.
De nombreux défis régionaux soulevés par les entrepreneur.e.s
Les rencontres politiques, qui se sont déroulées à Louiseville, Bécancour, Nicolet, Trois-Rivières, Shawinigan, La Tuque, Joliette et Repentigny, ont mis en lumière plusieurs défis majeurs. Au cœur des discussions : la problématique des infrastructures en eau, dont les investissements insuffisants entraînent des moratoires sur le développement partout au Québec.
La région ne fait pas exception. Les échanges ont également porté sur les programmes de subvention provinciaux prônant une approche « mur à mur » qui, ne tiennent pas toujours compte des réalités régionales. La question de la rigidité réglementaire concernant les terres agricoles non exploitées situées près des voies collectrices équipées en infrastructures a particulièrement retenu l’attention au cours de la tournée. Aussi, dans la vallée de la transition énergétique le fort potentiel de développement se heurte à des enjeux de main-d’œuvre qui affectent principalement Trois-Rivières et Shawinigan, alors que de multiples projets se retrouvent à se “compétitionner” pour la même main d’œuvre.
Parallèlement aux rencontres politiques, trois sessions de travail productives avec les entrepreneurs en rénovation et en construction résidentielle se sont tenues à Trois-Rivières, La Tuque et Joliette. Ces échanges ont fait ressortir plusieurs préoccupations majeures. Les entrepreneurs sont unanimes : l’abolition de la TVQ sur les habitations locatives neuves constituerait un levier significatif pour la concrétisation de nouveaux projets résidentielles. Par ailleurs, les négociations en cours préoccupent les entrepreneur.e.s, qui craignent l’impact possible sur l’augmentation des coûts de leurs projets, et ce, surtout dans un contexte économique incertain avec le voisin américain.
Un rapprochement porteur de sens
Un moment fort de cette tournée a été la rencontre avec la communauté Atikamekw, et son Grand Chef Constant Awashish, dont la rencontre s’est déroulée à La Tuque. Cette discussion prometteuse a permis de mieux comprendre les défis spécifiques qui touchent la communauté et d’entendre la vision de développement de son chef.
« La tournée en Mauricie-Lanaudière démontre une fois de plus que chaque milieu à ses particularités et ses défis. C’est pourquoi il est important de développer une approche à géométrie variable, et ce, adaptée à chaque réalité. C’est pour nous la seule façon de répondre aux enjeux de la crise », souligne le président-directeur général de l’APCHQ, Maxime Rodrigue.
« Tous les acteurs sont en mode solution pour résoudre la crise de l’habitation, c’est une excellente nouvelle. Néanmoins, les défis ne manquent pas, et l’APCHQ Mauricie-Lanaudière joue un rôle de plaque tournante pour maintenir les canaux ouverts entre l’industrie et les gouvernements, mettre en lumière les idées innovantes et trouver des voies de passage pour les projets bloqués. C’est un travail de longue haleine qui fait partie de notre mission au quotidien », a souligné pour sa part Catherine Boisclair, directrice générale de l’APCHQ Mauricie-Lanaudière.
La tournée de l’APCHQ ne s’arrête pas là : de nouvelles étapes sont prévues à la mi-mars dans le Centre-du-Québec et les Bois-Francs. Ces rencontres continueront d’alimenter la réflexion sur les solutions à apporter à la crise de l’habitation, tout en renforçant les liens entre l’association et les acteurs locaux du développement résidentiel.
Cette initiative de l’APCHQ démontre l’importance d’une approche terrain pour comprendre et répondre aux défis spécifiques de chaque région dans le contexte actuel de la crise de l’habitation.
