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La carboneutralité passe par l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments existants au Québec

Félix Cadotte
Écrit par Félix Cadotte

Le 27 octobre dernier, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a fait une allocution remarquée au Congrès de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), qui avait lieu au Centre Sheraton de Montréal.

M. Fitzgibbon a d’abord souligné l’importance d’une industrie de la construction solide, vigoureuse et innovante au sein d’une économie québécoise prospère. Pour assurer cette prospérité, le ministre Fitzgibbon a insisté sur le fait qu’il est nécessaire de s’adapter aux défis actuels dès maintenant.  

Quels sont les défis à relever pour le secteur de la construction? 

Les principaux défis sont ceux d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 tout en réalisant la transition énergétique du Québec, rien de moins! 

Selon M. Fitzgibbon, « dans un contexte des resserrements des bilans énergétiques, on doit utiliser l’électricité disponible de façon judicieuse. En construction, ça passe par l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. La meilleure énergie, la moins chère, c’est celle qu’on ne consomme pas », une affirmation qu’appuie fermement l’APCHQ. 

Il faut dire que dans les journées précédant le Congrès, l’APCHQ avait présenté les résultats de sa plus récente étude sur le potentiel d’efficacité énergétique dans les bâtiments résidentiels existants au Québec. Une étude rendue possible grâce aux données recueillies auprès de Ressources naturelles Canada et de la firme Dunsky.  

L’un des principaux constats de cette étude, c’est qu’il est nécessaire d’exploiter le potentiel énergétique latent du secteur résidentiel au Québec. Les données de l’étude montrent qu’il existe un potentiel d’efficacité énergétique réalisable et chiffré entre 11 à 15 TwH, soit plus de deux fois le barrage de la Romaine ou de la consommation annuelle de 850 000 ménages québécois. Plus de la moitié de ce potentiel, soit 5,8 TwH, se trouverait dans nos maisons unifamiliales construites avant 1960, des maisons se trouvant principalement en milieu rural. Celles-ci consomment en moyenne de 85 à 115 Gigajoules (GJ), comparativement à une consommation moyenne de 43 GJ pour les nouvelles constructions depuis 2016. 

Il s’agit là de données très parlantes et c’est d’ailleurs cette comparaison qui a frappé le ministre lors de la présentation des résultats. « Ces maisons-là, qui n’ont pas été rénovées, ne sont pas étanches et ne sont pas isolées, elles chauffent l’extérieur », dit le ministre en période de questions. Durant cette même période, il n’a pas manqué de citer ces chiffres qu’il a qualifiés de frappants, et dignes de s’y attarder davantage, car ces données renferment énormément d’informations.  

Bien qu’ils soient insuffisants, le ministre a tout de même tenu à rappeler qu’il existe déjà des programmes pour l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel.  

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le mémoire déposé par l’APCHQ dans le cadre de la consultation sur l’encadrement et le développement des énergies propres au Québec. Vous trouverez également l’étude rédigée par Dunsky Énergie. 

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