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Retour sur le discours du premier ministre

Maxime Rodrigue
Écrit par Maxime Rodrigue

Le mercredi 30 novembre dernier, nous étions particulièrement nombreux.ses à l’Assemblée nationale afin d’assister au discours d’ouverture du premier ministre du Québec.  Dans un contexte postpandémique et inflationniste où les enjeux sont nombreux, les attentes de toutes parts à l’égard du gouvernement étaient élevées.

Les premières paroles du premier ministre ont donné le ton : « Nous avons toutes et tous ensemble de grandes responsabilités ». Des mots qui sont forts de sens pour notre industrie. Alors que l’abordabilité atteint son pire niveau en plus de trente ans et que l’on assiste à un recul important du nombre de mises en chantier d’habitations au Québec, une intervention responsable et concertée de l’ensemble des acteurs du milieu de l’habitation est plus que jamais nécessaire. Je suis convaincu que c’est avec une volonté commune que nous pourrons relever ensemble les défis auxquels le Québec fait face en matière d’habitation et obtenir des résultats concrets.

D’ailleurs, je suis d’accord avec le premier ministre, et je le cite sur le fait « qu’il y a des milliards qui sont disponibles pour construire des logements sociaux et abordables, mais qu’on n’arrive pas à les construire. Bien, il va falloir trouver le moyen d’aller plus vite ». Je suis d’avis qu’il faut s’attaquer rapidement à l’enjeu du déficit de 100 000 logements, grand responsable de la crise de l’abordabilité. Heureusement, des solutions existent. Pensons, entre autres, à privilégier l’octroi d’aide financière aux villes qui simplifient et facilitent la construction de projets densifiés comme les unités d’habitation accessoires (UHA) et les logements intergénérationnels ou encore qui soutiennent la construction de logements abordables. Ce ne sont que quelques solutions parmi tant d’autres.

L’autre grande crise que nous traversons est celle liée au climat. Les enjeux des changements climatiques et de l’environnement ont teinté l’entièreté du discours du premier ministre et font partie des grandes priorités du gouvernement pour les années à venir. Il est indéniable que ces enjeux sont aussi ceux de notre industrie. En matière d’efficacité énergétique et de développement durable, je crois que l’approche collaborative sera à privilégier. Je considère à juste titre que l’industrie de l’habitation doit faire sa part et, par le fait même, demeurer un allié de choix du gouvernement pour relever le défi des changements climatiques. Des solutions existent, pensons notamment à l’instauration de mesures pour encourager la rénovation écoénergétique, en particulier pour notre parc de logements locatifs qui se fait vieillissant. Dans le contexte actuel où nos besoins en énergie ne cesseront d’augmenter, nos choix sont minces : soit nous produisons plus d’énergie, soit nous l’économisons!

D’autre part, c’est en prenant pour exemple l’industrie de l’habitation que le premier ministre a illustré le grand enjeu de l’allègement réglementaire « quand on parle d’efficacité de l’État, c’est la bureaucratie, la lourdeur, la lenteur. Il y a du travail encore à faire de ce côté-là ». En ce sens, je suis également d’avis qu’il sera nécessaire de redoubler d’efforts pour poursuivre le processus d’allègement réglementaire dans le secteur de la construction résidentielle afin d’accélérer la construction d’unités d’habitation et répondre à la crise du logement que nous traversons. Donnons-nous les moyens d’être plus rapides, agiles et de faire preuve de plus de souplesse.

Finalement, nous ne pourrons malheureusement pas relever ces ambitieux défis sans une main-d’œuvre abondante et surtout compétente. Selon le propre aveu du premier ministre « un des secteurs importants, c’est la construction. C’est un domaine qui est en pleine effervescence. Le monde a changé en construction. Il ne manque pas d’emplois, il manque des employé.e.s. Donc, j’invite les partenaires du monde de la construction, incluant les syndicats, à avoir une nouvelle approche. On doit moderniser le secteur de la construction ». Je suis bien évidemment en accord avec le premier ministre sur ce point et demeure persuadé que plusieurs solutions sont à notre portée, par exemple intensifier les efforts pour attirer et maintenir la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, mais surtout en encourager la polyvalence.

J’ai bien entendu le message du premier ministre et je peux assurer au gouvernement et à l’ensemble des élu.e.s qu’ils et elles peuvent compter sur notre entière collaboration pour contribuer à la réflexion et aux efforts concernant notre industrie, le tout en se serrant les coudes.

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