La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient de publier les données sur les mises en chantier résidentielles pour le mois de décembre et le quatrième trimestre de 2021 au Québec, ce qui permet de dresser le bilan pour l’ensemble de l’année.
Le nombre de mises en chantier dans la province s’élève à 67 962 habitations, soit une croissance de 26 % par rapport à 2020. Ce nombre est composé d’un recensement de 57 309 nouvelles constructions (+21 %) dans les centres urbains de 10 000 habitants et plus et d’une estimation de 10 653 mises en chantier (+56 %) dans les zones rurales.
« Ce résultat confère à 2021 le troisième rang de l’histoire (les données débutent en 1955) au chapitre des mises en chantier résidentielles au Québec. Le mois de décembre décevant (-20 %) fait en sorte que nous ratons de peu la marque de 1976 (68 748 mises en chantier), note Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ. « Par contre, nous sommes encore relativement loin du record absolu de 74 179 mises en chantier enregistré en 1987 », ajoute-t-il. « Il convient également de souligner que la construction locative vient de connaître un nouveau sommet dans la Belle Province, alors qu’on a coulé les fondations de plus de 35 600 logements locatifs l’année dernière, une croissance de 25 % par rapport à 2020 ».
En ce qui a trait au type d’habitations, la construction de logements collectifs (appartements, maisons jumelées et maisons en rangée) a accaparé 78 % des nouveaux chantiers de 2021, comparativement à 22 % pour les maisons individuelles. La construction de logements collectifs a crû de 23 % par rapport à 2020 pour fracasser un nouveau record absolu de 53 026 mises en chantier. Quant à la maison individuelle, elle vient de connaître une croissance de 38 %, avec 14 936 mises en chantier, soit un sommet de neuf ans.
Sur le plan géographique, parmi les six régions métropolitaines de recensement (RMR) de la province, seule Gatineau a connu un très léger repli (-1 %) du nombre d’habitations entamées l’année dernière. Dans les autres RMR, c’est Trois-Rivières qui remporte la palme en ce qui a trait à la croissance, grâce à 1 081 mises en chantier, un bond impressionnant de 63 %. Notons par la suite la RMR de Québec, où 9 389 habitations ont levé de terre, soit une augmentation de 40 %. Les RMR de Montréal (32 343 mises en chantier), de Sherbrooke (2 601 mises en chantier) et de Saguenay (593 mises en chantier) ne sont pas en reste, avec des croissances de 19 %, 15 % et 11 % respectivement. Notons par ailleurs que dans le cas des RMR de Montréal, de Québec et de Sherbrooke, la construction résidentielle vient d’atteindre, en 2021, un sommet depuis au moins 30 ans.
Dans les plus petits centres urbains, plusieurs agglomérations se sont démarquées en 2021 avec de fortes augmentations des mises en chantier, comme Sainte-Adèle (+204 %), Victoriaville (+159 %), Granby (+84 %), Shawinigan (+83 %), Lachute (+81 %), Thetford Mines (+76 %), Marieville (+74 %), Sorel-Tracy (+71 %), Alma (+64 %), Amos (+56 %), Prévost (+44 %), Saint-Félicien (+38 %), Sept-Îles (+33 %), Saint-Georges (+24 %) et Drummondville (+22 %). Par ailleurs, un nombre record de mises en chantier a notamment été enregistré en 2021 dans les agglomérations de Granby (1 298), de Drummondville (1040), de Joliette (650) et de Lachute (424), pour ne nommer que celles-ci.
Notons finalement que l’activité de construction s’est accélérée dans les régions rurales (centres de moins de 10 000 habitants), les mises en chantier passant de 6 834 en 2020 à 10 653 en 2021, soit une croissance de 56 %.
