Afin de souligner la Journée internationale des droits des femmes, Québec habitation a tenu à présenter une série de portraits d’enseignantes inspirantes qui guident et accompagnent au quotidien des étudiantes et étudiants dans les écoles de métiers du Québec. Elles ont humblement accepté de partager leur parcours professionnel et de livrer des conseils à la relève. C’est donc sous la thématique #passionconstruction qu’il sera possible de découvrir une série d’articles et de portraits dans les prochaines semaines sur le blogue.
C’est en 1986 que Joane Grenier a décroché de l’école secondaire. De son propre aveu, elle n’avait plus aucun intérêt pour l’école. Son père lui a alors offert de travailler comme peintre en bâtiment dans l’entreprise familiale. Elle a alors considéré que c’était la meilleure solution pour reprendre sa vie en main.
Après plus de 18 ans à travailler comme peintre, elle a commencé à enseigner à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec (EMOICQ). Elle devient alors la première femme à enseigner dans cette institution.
Pour enseigner son métier, Joane considère qu’il faut connaître la réalité vécue sur les chantiers en plus de faire preuve d’écoute et d’ouverture d’esprit. Autre qualité essentielle, le plaisir! Joane croit profondément qu’il faut avoir du plaisir au travail avec ses élèves pour être une bonne enseignante dans son domaine.
Le profil des étudiantes est diversifié.
« Nous avons de jeunes femmes de 16 à 20 ans dynamiques, énergiques, avec un désir d’apprendre le métier. Nous avons aussi des mères de famille qui changent de carrière ou qui veulent apprendre un métier stimulant tout en conciliant le travail et la famille. De plus, depuis plusieurs années, nous avons des classes au DEP peinture en bâtiment dont la moitié des étudiants ou plus sont des femmes. »
L’évolution des mentalités
« En 1986, à Québec, j’étais la seule femme peintre en bâtiment sur les chantiers. À ce moment-là, les hommes étaient très sceptiques quant à la présence d’une femme sur un chantier, j’étais un extraterrestre. »
Joane a dû faire sa place et prouver sa valeur en jouant du coude.
« Les gens dans la rue et dans les commerces s’arrêtaient pour me regarder travailler ou me prendre en photo, les journaux et les radios parlaient de moi et le téléphone sonnait sans arrêt pour des entrevues. Aujourd’hui, les peintres hommes et femmes travaillent ensemble et en équipe, le respect mutuel s’est installé. »
L’avenir des femmes dans le secteur de la construction
Joane conseille aux futures travailleuses de la construction de se faire confiance et de ne pas douter de leurs capacités.
« L’important est de se respecter et de respecter les autres. Ne pas essayer de se comparer aux hommes, mais plutôt essayer de travailler ensemble avec les forces de chacun. »
Après toutes ses années d’expérience dans l’enseignement ou comme peintre en bâtiment, Joane peut affirmer qu’il y a un bel avenir pour les femmes dans la construction.
« Les femmes prennent leur place en tant que travailleuses compétentes. De plus, les mentalités changent avec les nouvelles générations et leur belle ouverture d’esprit, c’est très encourageant. »
Joane Grenier vous inspire? Nous vous invitons à partager son portrait professionnel sur vos médias sociaux et auprès de vos contacts #passionconstruction
