Des enquêtes menées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ont mis en évidence des cas d’électrocution et d’électrisation de travailleur·euse·s survenus lors de travaux d’inspection ou de raccordement électrique. Elles ont aussi déploré des méthodes de travail inadéquates et une gestion déficiente de la santé et de la sécurité, mettant en lumière l’importance d’appliquer des mesures de prévention telles que le cadenassage ou toutes autres méthodes de contrôle d’énergies.
Le 11 octobre 2023, à Sherbrooke, un travailleur de la construction a perdu la vie par électrocution lors de travaux de remplacement de gouttières, un accident pourtant évitable !
L’enquête a permis de déterminer les deux causes suivantes :
- La gouttière court-circuite la ligne électrique de 14,4 kV vers l’échelle en aluminium sur laquelle se trouve le travailleur, qui est électrocuté.
- La gestion de la santé et de la sécurité du travail est déficiente en ce qui concerne les travaux près d’une ligne électrique de 14,4 kV.
Il ne fait aucun doute que l’absence de planification des travaux ainsi que la méthode de travail étaient déficientes. Lors de travaux à proximité des lignes électriques, on vous rappelle qu’une convention écrite conjointe avec l’entreprise d’exploitation d’énergie doit être produite et soumise à la CNESST.
Tableau des voltages des lignes électriques aériennes et des distances de sécurité à respecter

Rappelons la différence entre les deux termes utilisés dans le cas d’une blessure d’origine électrique :
L’électrisation désigne le passage du courant électrique à travers le corps humain, provoquant des blessures plus ou moins graves telles que des brûlures, des spasmes musculaires et des troubles cardiaques, alors que l’électrocution entraîne le décès.
Les travailleur·euse·s peuvent être exposé·e·s à l’électricité dans plusieurs contextes :
- Travaux à proximité de lignes électriques aériennes sous tension;
- Travaux d’excavation avec ligne souterraine ;
- Installation ou réparation de systèmes électriques dans les bâtiments;
- Utilisation d’outils électriques défectueux ou mal isolés;
- Contact direct avec des fils ou des équipements sous tension;
- Absence de dispositifs de protection (disjoncteurs, mise à la terre);
- Conditions environnementales défavorables (humidité, sols conducteurs) ;
- Manque de formation ou de sensibilisation aux risques électriques.
Il est essentiel de former et d’informer adéquatement les travailleur·euse·s en ce qui concerne les risques électriques et les mesures préventives de sécurité à adopter.
Les risques d’exposition à de l’énergie électrique, soit par un contact avec une ligne électrique aérienne sous tension, soit par une exposition à une source d’énergie non contrôlée, comptent parmi les TOLÉRANCES 0 de la CNESST.
La prévention des risques électriques repose sur des mesures fondamentales, comme travailler hors tension, vérifier l’état du matériel, utiliser des équipements de protection adéquats (comme les DDFT), respecter les distances de sécurité par rapport aux lignes électriques, s’assurer de l’étanchéité des installations dans les zones humides et appliquer la procédure de cadenassage. Nous rappelons que le programme de prévention constitue le principal outil en matière de santé et de sécurité.
En conclusion, la sécurité électrique ne doit jamais être négligée. Une seule erreur peut coûter la vie. En instaurant une culture de la prévention, les entreprises protègent non seulement leurs employé·e·s, mais aussi leur productivité et leur réputation.
Visionnez les capsules vidéo produites par l’APCHQ sur l’électrisation avec une ligne sous tension et les risques électriques.
Consultez la fiche tolérance zéro – Électricité : danger d’électrisation produite par la CNESST.
Pour en savoir plus, consultez votre programme de prévention. Vous pouvez aussi communiquer avec notre équipe du service de la santé et de sécurité du travail au 438 315-6768 ou, par courriel, à service-sst@apchq.com. Enfin, vous pouvez également contacter directement l’un·e de nos conseiller·ère·s.
